Dans toutes les traditions religieuses et spirituelles, la parole et la musique jouent un rôle de premier plan dans la création. Cette conviction partagée que toute chose, visible ou invisible, est vibration, constitue le fondement d’une science et d’une pratique ancestrale de la guérison par la musique. Ces rituels préservent l’un des héritages les plus profonds transmis à l’humanité.
SAMÂ CINEMA, la Nuit Mouride, réalise une exploration cinématographique jouée en temps réel. Elle associe le montage en direct des films de la collection Petites Planètes (Vincent Moon & Priscilla Telmon) autour du Soufisme, aux cérémonies tournées avec la chorale mouride et la communauté Baye Fall, à l’improvisation musicale par les chanteurs des confréries, plaçant les rituels mourides au coeur d’un dispositif artistique entre méditation et improvisation. Cet évènement unique s’est tenu dans l’Église Saint Bernard de la Chapelle à Paris 18ème.
La confrérie Mouridiyya a été fondée en 1887 selon les préceptes du soufisme (courant mystique de l’islam) par Cheikh Ahmadou Bamba (Théologien, juriste, poète Sénégalais et musulman). Il est considéré comme l’une des plus grande figure de l’islam en Afrique. Il incarna la résistance pacifique au pouvoir colonial Français, qui le contraignit à un exil de sept ans. Les mourides assimilent à l’islam des traditions propres au peuple wolof, comme la sanctification du travail, l’attachement fort aux notions d’entraide et de solidarité. Le mouridisme joue aujourd’hui un rôle religieux, économique et politique au Sénégal.
Le mouvement Baye Fall est un culte musulman dérivé du Mouridisme et se caractérise par le détachement de toute possession matérielle.